Menu
Actualités

L’art et le design d’EDIT NAPOLI 2020

En octobre dernier, pour sa deuxième édition, la foire dédiée aux designers, artisans, talents émergeants et marques renommées, a mis l’accent sur l’excellence des processus créatifs et le développement de nouvelles synergies entre designers, fabricants et artisans.
Par Alexandra Fournier

La foire du design qui met en lumière des collections de haute fabrication mais abordables, loin de la logique économique prohibitive de la pièce unique, s’est déroulée en octobre dernier dans la capitale napolitaine avec 70 exposants dans des lieux historiques comme le San Domenico Maggiore, le théâtre San Carlo, le MANN, le Musée archéologique national de Naples et le Museo Filangieri. Nouveauté cette année, un espace réunissant les designers de moins de trente ans. Nous en avons parlé avec Domitilla Dardi, conservatrice et historienne du design, fondatrice d’EDIT Naples, ainsi qu’avec l’acheteur et entrepreneur Emilia Petruccelli.

Le design d’auteur

L’événement donne la parole au « design d’auteur », en rassemblant une sélection de designers, de marques et d’artisans qui, tous utilisent des méthodes de production de haute qualité dans leur processus de création, associent les idées contemporaines au savoir-faire ancestral, priorisent la qualité sur la quantité et faisant de la transparence un de leurs atouts. Tous ont présenté leurs produits à San Domenico Maggiore, un lieu historique au cœur de Naples. Parmi les marques établies ? Botteganove, De Castelli, Fabscarte, Forma&Cemento, Medulum, Scapin Collezioni… du côté des maisons italiennes ; Milla Novo, Constance Guisset Studio… pour la scène internationale. « Le nombre d’exposants était supérieur à celui de la première édition, ce qui est positif. Surtout, je suis particulièrement fière de voir émerger de jeunes talents qui ont choisi EDIT Napoli pour leurs débuts sur un salon », indique Domitilla Dardi, conservatrice et historienne du design, fondatrice avec Emilia Petruccelli, entrepreneuse, de la foire. « Ces jeunes de moins de 30 ans et ces marques ayant moins de trois ans d’existence avaient une ou deux pièces intéressantes mais pas la puissance économique pour faire une collection entière nous ont rejoints. Notre seul mot d’ordre : pas de prototypes, mais des produits prêts à être commandés et commercialisés ». Une des salles s’est ainsi transformée en un loft animé par les créations de ces jeunes designers et marques, parmi lesquelles Basis Rho, Duilio Secondo Studio, Mirei Monticelli, Tom Robinson, Studio Rlon…

Des pièces extraordinaires

Cette année, la foire s’est également ouverte à la ville avec EDIT Cult, « un projet culturel qui rejoint le projet commercial. Naples a ouvert les portes de ses plus beaux espaces qui ont, pour l’occasion, accueilli une série d’opérations non commerciales », confirmant ainsi le lien avec le territoire qui l’accueille. Ainsi, le Teatro di San Carlo a accueilli les collections exceptionnelles de Martino Gamper pour Moroso (Metamorfosi) et d’Andrea Anastasio pour Foscarini (Madre et Filo). Anastasio était également le protagoniste d’une exposition personnelle organisée par Alessandro Rabottini au MANN, Musée archéologique national de Naples, où il a présenté « Aritmia », une œuvre originale sur les archives historiques de Ceramica Gatti 1928 à Faenza. Jaime Hayon a créé pour Bosa « Ceramic Tower », une installation in situ conçue pour le Museo Civico Gaetano Filangieri. Cette foire où l’art et le design se nourrissent mutuellement a ainsi été l’occasion de revoir ou de découvrir des pièces extraordinaires… et abordables.