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DE LA POÉSIE

L’époustouflante collection « designers » de TOULEMONDE BOCHART

Pour 2021, l’éditeur de tapis signe de nouveau une collection remarquable. Plus que jamais, les designers sont sortis des sentiers battus pour offrir une pléthore d’univers extraordinaire.
Par Suzanne Philippe

Précurseur dans le développement de partenariats avec des stylistes et designers de renom, les riches et créatives collections de Toulemonde Bochart tapissent les sols à travers le monde. Un savoir-faire, une qualité et un esthétisme remarquables qui s’appuient tant sur les heures passées par les créateurs à peaufiner leurs créations pour exprimer leur vision du présent, que sur les journées de tissage des artisans, véritables magiciens de la couleur et de la matière, renouvelant inlassablement leurs gestes ancestraux dans le respect de la tradition. Ainsi, la nouvelle saison apporte-t-elle sa moisson de motifs extraordinaires, de tissages innovants, de matières séduisantes, imaginés par des designers de renom qui, plus que jamais, sont sortis des sentiers battus pour offrir un univers soit poétique, soit onirique ou simplement artistiquement décoratif.

Le styliste Vincent Darré

Pour cette première collaboration avec Toulemonde Bochart, Vincent Darré offre toute sa luminosité et sa fraîcheur à travers trois compositions où se mêlent mille références, allant de Cocteau à Picasso. Ses aquarelles ont été traduites avec leur subtilité de nuances grâce à une mise en teinture spéciale. Ainsi, l’inspiration des céramistes de Vallauris transpercent dans « Bleu des yeux », où le brillant de l’émail est restitué par la soie végétale utilisée en simple ligne de contour. « Bleu des yeux se profile sur la réminiscence d’une antiquité stylisée telle la villa Kérylos ensoleillée », indique l’artiste. Les coloris sages de cette composition aux teintes chaudes s’associent aux lignes anthropomorphes. Les coloris éclatants de l’émail et la brillance des vernis des ateliers Madoura se retrouvent dans « Profil nocturne » où la couleur des motifs répond à la sobriété du fond obscure, comme la lave figée d’un volcan. « Profil nocturne, le mirage d’un Capri accroché aux rochers de Malaparte ». Enfin, le fond travaillé de « Puzzle Nuageux » fait flotter un air d’insouciance et de légèreté, empreinte des maîtres de l’abstraction où réminiscence de la ville rêvée par Le Corbusier. « Puzzle Nuageux est une apparition cubiste d’une journée lascive dans les perspectives de la villa de Noailles ». La précision des aplats qui en résulte fait vivre ce tapis comme un espace de convivialité.

La plasticienne Pascale Risbourg

Pascale Risbourg transcrit le travail qu’elle a déjà fait dans l’édition de ses panoramiques muraux dans les reliefs et des ombres portées ou dans l’enchevêtrement des formes arrondies sur deux compositions. « Collages » joue ainsi de stratifications et de jeux de finition pour un tapis tout blanc qui se lit comme un riche dessin. Motif tout en courbes et en aplats, servi par la richesse d’une laine lavée et filée à la main, le motif de « Loft », aux coloris changeants et chatoyants, s’intègre aux univers vintages comme au design le plus engagé, pour y apporter sensualité et profondeur.

Designers et compagnie

Samuel Accoceberry reprend le travail sur le motif fondu entamé avec Terrazo dans un camouflage revisité. « Apidea » offre ainsi des surfaces changeantes, entre peaux de reptiles et reflets dans l’eau, avec un effet camouflage revisité. Tout un univers onirique qui séduira, suivant la coloration choisie, les adeptes de la neutralité ou, au contraire, les amoureux de la couleur. De son côté, le studio Hechter revisite le cubisme dans un tissage confortable et des couleurs très scandinaves. Un nouveau registre très graphique pour ce dessin « Abstract », kaléidoscope de formes et de couleurs, noué à la main dans une laine généreuse et sensuelle hyper confortable. Éric Gizard complète sa collection de noué main en jute avec deux compositions. « Arcades », un carré sans compromis au graphisme résolument contrasté qui évoque les ombres dures d’une architecture de soleil que le photographe aurait capté dans toute sa dureté. « Atelier », un tapis noué main en jute, lavé a grande eau pour lustrer la matière dont les reflets des couleurs naturelles illuminent l’espace. Enfin, Jean-Jacques Beaumé transcrit son art mural en tapis d’exception. Collage raffiné de demi-teintes pour le tapis noué main « Jason » mélange laine népalaise et fibre de bambou pour un jeu subtil de mat et brillant. Chaque détail fait vibrer les aplats avec délicatesse. Un véritable appel à la sérénité. Allégorie du ciel et de la terre, « Ouranos » retrouve les tonalités des poteries grecques antiques. Le noir profond s’illumine d’ocres rouges dans une pluie d’étoiles. Très emprunts des motifs de l’art décoratif, le Designer signe un tapis intemporel.

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